L'Alliance:L'Union des Planètes Unies, plus communément appelée l'Alliance, est l'univers de Firefly. Il est intéressant de noter que contrairement à la plupart des séries de SF actuelles, Firefly ne contient aucun alien, que ce soit le genre Goa'uld, Vulcains ou même Wookie. Dans 500 ans, la seule civilisation connue reste la nôtre, et elle n'est pas si différente de ce que nous connaissons aujourd'hui.
À la suite de l'épuisement de ses ressources naturelles, la Terre a du être abandonnée par une partie de l'humanité, et un nouveau système planétaire, composé de dizaines de planètes et de centaines de lunes, a été terraformé pour accueillir ces millions de colons à la recherche d'un nouveau foyer. Les deux dernières super-puissances, les Etats-Unis et la Chine, se sont progressivement fondues en un seul organisme qui dirige la majorité des planètes colonisées depuis deux planètes capitales, Sihnon (à dominante "asiatique"), et Londinum (à dominante "occidentale"). Ce mélange fait que la majorité des colonies parle couramment l'anglais et le chinois, allant même souvent jusqu'à mélanger les deux dans une même phrase.
L'Alliance se divise en deux grandes régions : le Centre, les mondes intérieurs qui ont été terraformés et colonisés en premier, et la Bordure, les mondes extérieurs, qui autrefois indépendants ont ensuite été forcés de rejoindre l'Alliance après avoir perdu la Guerre d'Unification.
• Le CentreSihnon/Londinum, Ariel, Bellerophon, Persephone (1ère partie)...
La vie dans le Centre, Technologie, la Haute Société, la Guilde des CompagnesLes mondes du Centre sont les plus anciens et les plus avancés sur le plan technologique. Colonisés en premier, ils ont développé une civilisation qui n'a presque rien à envier à ses homologues de Star Trek.
Les deux puissances dominantes, les Etats-Unis et la Chine, ont fusionné et établi un gouvernement dont on ne sait pas grand chose si ce n'est qu'il est dirigé par un Parlement. Le pouvoir, partagé entre les planètes Sihnon et Londinum, dirige une myriade de mondes exotiques tels qu'Ariel, Osiris ou Bellerophon, où la vie est très agréable et dont les habitants ne manquent de rien. Comme on peut le voir dans Ariel, les hôpitaux de l’Alliance bénéficient des meilleurs équipements et de fonds quasi-illimités. On sait par exemple que toute pénurie de médicaments peut être compensée de manière expresse en à peine quelques heures. Les dernières techniques d’imagerie de pointe sont également à la disposition des médecins, comme les scanners en trois dimensions qui projettent au dessus du patient une image flottante en 3D de la zone étudiée, que l’on peut manipuler ou agrandir à volonté.
La technologie sert également, sur un plan plus frivole, à rendre la vie encore plus belle aux riches et aux puissants. On trouve ainsi sur la planète Bellerophon, dont la surface est apparemment principalement recouverte d’océans, de gigantesques manoirs flottants dans les airs, entièrement automatisés et disposant du plus grand confort. Quant à la technologie spatiale, bien que la gravité artificielle soit monnaie courante et que les trajets interplanétaires soient nettement plus rapides qu’aujourd’hui, les savants n’ont pas encore trouvé le moyen de franchir la barrière de la vitesse de la lumière.
La présence militaire se fait sentir dans la majeure partie des mondes dominés par l’Alliance. Néanmoins, cela pourrait n’être qu’une conséquence de la Guerre d’Unification, qui après tout ne s’est achevée que sept ans avant le début de la série. Outre la flotte et l’infanterie, qui sont ses principales forces visibles, on sait que l’Alliance délègue officiellement à des milices privées le maintien de l’ordre sur certaines planètes, comme Lilac. Malgré tout, l’apparition des quatre tours typiques des croiseurs spatiaux des purplebellies, le surnom donné par les Indépendantistes aux soldats de l’Alliance, n’annoncent généralement rien de bon pour nos héros.
On ne sait pas grand-chose de la Haute Société, si ce n’est qu’en plus d’officiers et d’hommes politiques elle est composée de membres de la noblesse, comme Atherton Wing ou Sir Warrick Harrow sur Persephone. La famille Tam, avant d’être frappée de disgrâce par les actions de Simon, évoluait sans nul doute elle-aussi dans les milieux les plus privilégiés, comme le montrent les flash-backs de Safe et la peur de Gabriel Tam de perdre sa réputation. On apprend dans Shindig que les duels à mort pour l’honneur sont autorisés par la loi, mais sans préciser si cette pratique est courante partout ou propre uniquement à la planète Persephone.
Il existe enfin une dernière catégorie de citoyens ayant accès aux hautes sphères, ou plutôt de citoyennes : Sihnon abrite le siège de la Guilde des Compagnes, la House Madrassa, l'une des principales écoles où étudient et s’entraînent les futures Compagnes, certaines dès l’âge de dix à douze ans. Les Compagnes, comme leur nom l’indique, sont des dames de compagnie extrêmement intelligentes et raffinées, présentes sur tous les mondes de l’Alliance. Inara Serra, qui vit à bord d’une des navettes de Serenity, fait partie des rares ayant choisi de quitter le Centre pour aller voir ailleurs, officiellement pour agrandir sa clientèle, bien que ses raisons ne soient pas claires. Comme les geishas ou les courtisanes, les Compagnes sont maîtresses dans l’art de la cérémonie du thé, de la conversation, du divertissement. Fines psychologues, elles écoutent et prodiguent conseils et réconfort, et ont souvent une très grande influence sur les décisions qui s’ensuivent. Bien que le sexe fasse partie de leur profession, il ne représente qu’une portion des services qu’elles rendent, sans que cela prive certains (comme Atherton Wing) de ne voir en elles que des prostituées de luxe.
La Guilde qui encadre leurs activités les protège également : chaque année, le Compagnes doivent passer un examen médical, sous peine de perdre leur licence. Elles ont le droit absolu de choisir leurs clients, et lorsqu’elles sont insultées ou maltraitées, de les inscrire sur une liste noire pour les priver définitivement des services de la Guilde. Elles sont également expertes en art martiaux et à certaines armes comme l’épée ou l’arc.
• La BordurePersephone (2ème partie), Whitefall, Canton, Jiangyin, Lilac
La vie sur la Bordure, Contrebandiers et Mercenaires, Dictateurs et EsclavagistesÀ l'opposé des brillantes lumières des villes du Centre, la Bordure est quant à elle composée de mondes rudes et inhospitaliers, peuplés de colons à l'esprit farouche et indépendant, d'aventuriers à l'éthique plus ou moins changeante, et d'opportunistes appréciant les perspectives de "développement professionnel" qu'offre une vie sans le contrôle permanent des autorités.
Une grande majorité des habitants des mondes de la Bordure sont des colons, des agriculteurs, des artisans, lassés d'une vie terne dans le Centre et tentés par une nouvelle vie. Mais changer de vie aussi radicalement, même en 2517, comporte des risques considérables. Un départ vers la Bordure est une véritable aventure, où les futurs colons jouent leur vie et celle de leur famille. Partant le plus souvent par groupes afin de pouvoir s'offrir des vaisseaux d'occasions, ils les modifient en enlevant le maximum d'éléments inutiles et les bourrent de carburant avant de se lancer vers une destination. Sans retour possible, ils ne peuvent qu'espérer arriver à bon port sans rencontrer de pirates attirés par les matériaux de construction et les semences synthétiques inestimables qui leur permettront de fonder leur nouveau foyer. Certains vaisseaux disparaissent purement et simplement, capturés par les redoutables et quasi-mythiques Reavers, une horde d'êtres violents et sanguinaires dont on dit qu'ils étaient autrefois des hommes, rendus fous par le vide de l'Espace. Pour finir sur une note plus optimiste, on peut voir la colonie d'Our Mrs Reynolds comme un assez bon exemple d'installation réussie lorsque le vaisseau arrive à bon port.
La planète Persephone peut-être considérée à juste titre comme une représentation de la double personnalité de l'Alliance. En effet, à l'opposé des bals et des raffinements mentionnés plus haut, elle est aussi le siège de plusieurs bandes criminelles et le refuge de colons et de contrebandiers à la recherche de nouvelles opportunités. Les Eavesdown Docks, l'un des principaux points d'entrée de la planète, sont une ruche bruyante et colorée où se mêlent voyageurs, marchands, pilotes et pickpockets, et où les autorités, bien que présentes, semblent n'avoir que peu d'influence.
L'un des réseaux mafieux de Persephone les plus apparents dans la série est celui de Badger, qui apparaît par deux fois, la première dans le pilote Serenity et la seconde dans Shindig. En ces deux occasions, Mal Reynolds se retrouve dans une situation difficile après avoir accepté un travail de Badger, et les deux hommes ne sont jamais en très bon termes, bien que cela ne les empêche pas (encore) de faire des affaires ensembles.
L'univers criminel de Firefly reste très varié, couvrant un spectre quasiment complet allant du magnat du crime Adelai Niska aux bandes assez minable du genre de celle des compagnons de Jayne époque pré-Serenity, en passant par les chasseurs d'épaves (Our Mrs Reynolds, Out of Gas), les indépendants (YoSaffBridge) et les anciens browncoats comme Mal (Monty dans Trash, Tracey dansThe Message).
Lilac (Serenity, le film), Jiangyin (Safe), et Whitefall (Serenity, le pilote) sont des exemples de planètes plus rudes. Lilac n’abrite pas de garnison de l’Alliance, mais est protégée par une milice privée sous contrat. Ces professionnels restent une cible difficile pour Mal, et au vu des réticences de son équipage, on comprend que se risquer si près du Centre est un travail qu’il n’a accepté qu’en désespoir de cause. Jiangyin, plus isolée, possède, comme Paradiso (The Train Job), une force de police locale, dirigée par un sheriff ou un marshal, suivant l’appellation locale. Ces deux planètes sont plus exposées aux attaques, et on y trouve des communautés ayant coupé tout contact avec l’extérieur, dont les conditions générales de vie sont malgré l’époque proches de celles des colons du Far West, et qui sans être foncièrement mauvaises, peuvent par leur ignorance et leurs superstitions être dangereuses pour les visiteurs occasionnels.
Whitefall est l’exemple même de la planète indépendante qui malgré la victoire de l’Alliance ne semble pas avoir vu l’ombre d’un seul soldat sur ses terres depuis longtemps. Dirigée par Patience, une femme autoritaire et coriace n’hésitant pas à liquider ceux qui sont sur son chemin (ce qui a sans doute aidé à son "ascencion sociale"), ou tout simplement les rivaux qu'elle considère indésirables (comme, hmm, Mal, par exemple...). On rencontre un personnage similaire, Rance Burgess, dans l'épisode Heart of Gold.
Le gouverneur Higgins (Jaynestown) est un cas un peu différent. Il ressemble beaucoup à Rance Burgess, à ceci près qu'il appartient à la haute société et est gouverneur en titre de la planète Canton. À son service, toute une population d'esclaves, surnommés les mudders (qui pourrait se traduire par "les bouseux") en raison de leur travail : La ressource principale de la planète est en effet une céramique d'excellente qualité, entrant entre autres choses dans la composition d'éléments de vaisseaux spatiaux.
Cet épisode nous fait ainsi découvrir une facette de l'univers de Firefly qui avait déjà été effleurée dans The Train Job : l'esclavage. On ne sait pas vraiment comment l'esclavage est redevenu acceptable entre le 21ème et le 26ème siècle. On suppose que lorsque vint le temps de la grande migration, des milliers de personnes prirent place sur les vaisseaux-colonies sans avoir de quoi payer leur passage, et acceptèrent pour garantir leur survie de se mettre au service de ceux qui leur avancerait la somme nécessaire. La pratique est restée pour payer toutes sortes de dettes, et comporte sans doute plusieurs degrés de servitude dépendants en partie du "propriétaire", comme l'implique Inara lorsqu'elle vient "récupérer" Mal à Paradiso. En effet, alors qu'elle le traite en domestique dont le contrat terminera à une date certaine, les mudders de Caton n'ont visiblement aucun espoir de libération et se voient condamnés à une vie de travail dans la puanteur et la boue.
(Texte prit sur Firefly Cortex France.)